Puissance de la terre

"Réveillez-vous, la voix nous appelle". Référence à la parabole des dix vierges de l'Evangile de Saint Matthieu qui attendent leur fiancé, de l'âme, donc, qui doit être prête à tout moment à recevoir le Christ. On dira de Mozart que c'est un virtuose - et on aime à souligner sa précocité -, qu'il est inventif, insouciant, génial - Bach est divin. Il a eu accès à des beautés qu'aucun musicien avant lui n'avait approchées, qu'aucun par la suite n'approchera jamais. Fermons les yeux et laissons-nous porter par cette cantate entonnée pour la première fois en 1731 à Leipzig: le ciel s'ouvre et les anges se mettent à chanter.

Cette petite Russe est éblouissante: jeune, mince, blonde, émouvante. Certes, on pourrait lui reprocher de chanter en anglais plutôt que dans la langue de son pays - dans cet Eurovision, on ne voit que des Européens qui singent le monde anglo-saxon. Ils sont à la mode, mais ont perdu leur âme. On peut encore reprocher à Irina quelques petits couplets faciles qu'elle expédie pour crier à n'en plus finir son refrain, les quelques mots qui servent de titre à mon article. Mais quoi! Elle est superbe dans sa robe blanche et vous envoie sur la fin une vague, un tsunami d'émotions qui vous retourne et vous submerge. Ecoutez!